Comme beaucoup d'entre nous, enseignantes et enseignants dévoués à nos petits élèves, je suis profondément touchée par ce drame survenu à Albi en ce dernier jour de classe et qui a touché une collègue de travail, Fabienne Terral-Calmès.
Je n'ai aucun mot assez fort pour qualifier cet acte abominable, qui malheuresement aurait très bien pu survenir dans l'école où je travaille. En effet, la directrice et une des enseignantes ont été, elles aussi, victimes d'insultes et de menaces à plusieurs reprises de la part d'une mère d'un enfant de petite section. Menaces qui ont conduit mes collègues à devoir porter plainte au commissariat de police "au cas où" comme sait si bien le dire la hiérarchie.
Mais ce "cas où" est arrivé en ce vendredi 4 juillet bien loin de mon école.
Et cela est inadmissible que nous soyons la proie de tant d'acharnement de certains parents.
Pas de tous heureusement ...
La réalité de notre société : "vingt minutes" consacrées au match perdu des bleus lors du journal télévisé contre "deux" minutes consacrées à notre collègue d'Albi. Pas de discours de notre ministre ni même de l'inspecteur. Juste un geste banalisé et escusé par un simple coup de folie.
En tout cas, mes pensées accompagnent la famille endeuillée de Fabienne Terral-Calmès, 34 ans et tout particulièrement ses deux jeunes enfants.
Une pétition circule ICI afin lui de rendre hommage et surtout afin de permettre la reconnaissance et la protection de ses très jeunes enfants en leur accordant le statut de pupilles de la Nation.
Et voici ICI la lettre ouverte écrite par une collègue proche de Fabienne Terral-Calmès.
